Biographie

Arnaud rebotini

Arnaud Rebotini est l’une des figures emblématiques de la musique électronique française. Il est reconnu pour sa contribution à l’essor des musiques électroniques en Europe. Auteur, compositeur, producteur, chanteur et DJ, Arnaud Rebotini est un artiste dont la vision musicale transcende les modes et les courants. Son approche singulière et ses performances à la fois énergétiques et introspectives en ont fait une référence.

Né en 1970 à Nancy, en France, Arnaud Rebotini grandit dans un environnement musical diversifié. Dès son plus jeune âge, il est fasciné par les sons synthétiques et la mécanique des instruments électroniques. Cette curiosité le pousse à expérimenter avec des synthétiseurs analogiques, des boîtes à rythmes et des séquenceurs, qui deviendront ses compagnons fidèles tout au long de sa carrière. Arnaud Rebotini n’a pas de formation musicale, il est autodidacte.

Black Strobe : La Fusion des Genres

Fondation de Black Strobe

Au début des années 1990, Arnaud Rebotini commence à se faire un nom sur la scène électronique parisienne. Il se distingue d’emblée par son intérêt pour la fusion des genres : il puise son inspiration dans des styles aussi variés que la new wave, l’industriel, le punk, la techno de Detroit et la house de Chicago. En 1996, il cofonde le groupe Black Strobe avec Ivan Smagghe, un projet qui marquera un tournant dans sa carrière. Black Strobe est souvent considéré comme l’un des précurseurs du genre « electroclash », un style qui mélange à la fois des éléments de rock et de musique électronique.

Succès et Albums

Avec Black Strobe, Arnaud Rebotini trouve une plateforme idéale pour expérimenter des combinaisons sonores inhabituelles. Les titres « Me and Madonna » et « Italian Fireflies » deviennent des hits underground, acclamés pour leur approche novatrice. En 2007, l’album « Burn Your Own Church » offre une combinaison sombre de rock électronique et d’industriel qui révèle une facette plus brute de la musique de Arnaud Rebotini. Le succès de cet album permet à Black Strobe de gagner une reconnaissance internationale, en particulier dans les cercles des amateurs de musique électronique alternative.

Carrière Solo 

Malgré le succès de Black Strobe, Arnaud Rebotini décide à la fin des années 2000 de se concentrer sur des projets solo. En 2008, il sort l’album « Music Components », un hommage aux synthétiseurs analogiques qui marquent son identité musicale. Contrairement aux tendances de l’époque qui favorisent de plus en plus les logiciels et la production numérique, Arnaud Rebotini prône un retour aux machines et au matériel analogique. Il présente souvent son travail en live, entouré de ses imposantes machines, proposant une expérience immersive et intense aux spectateurs.

Performances et approche artistique

La singularité d’Arnaud Rebotini réside dans sa capacité à mélanger les sons synthétiques avec une sensibilité humaine. Ses performances sont à la fois rigoureuses et spontanées, à l’image de sa musique, qui oscille entre pulsations techno déchaînées et moments de pure mélodie. Arnaud Rebotini accorde une grande importance à l’improvisation, considérant chaque performance comme un dialogue avec le public. Cette approche fait de lui un artiste unique, à contre-courant de la tendance à la standardisation de la musique électronique.

Projets récents et engagements

This Is a Quarantine

Au fil des années, Arnaud Rebotini n’a cessé de réinventer sa musique, en se montrant aussi à l’aise avec des collaborations artistiques qu’avec des projets solos. En 2019, il lance l’album « This Is a Quarantine », un projet inspiré par la pandémie de COVID-19, qui explore des thématiques contemporaines tout en restant fidèle à son univers sonore. Cet album est aussi le reflet de sa volonté d’utiliser la musique comme un moyen de questionner le monde qui l’entoure et d’interpeller son public.

Engagement Contre le SIDA

Au-delà de la scène musicale, Arnaud Rebotini n’hésite pas à prendre la parole pour défendre des causes qui lui tiennent à cœur. En larmes lors de son discours de remerciement pour son César de la meilleure musique originale 120 battements par minute, il a rendu un hommage appuyé à Act Up : « Si la musique de 120 battements par minute a une profondeur, c’est qu’elle est la voix de ceux qui sont morts, qui ont perdu des proches, qui se sont battus et qu’on n’a pas voulu entendre. Je dédie ce prix à ces héros oubliés, d’hier et aujourd’hui, Act Up existe toujours et le sida n’est pas qu’un film. »